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vendredi 2 novembre 2012

Rater un entretien d'embauche dans les 3 premières minutes



Le problème avec les gaffes de début d’entretien, même dérisoires, c’est qu’elles pourrissent le reste du rendez-vous.  Quatre recruteurs font le point sur les erreurs classiques des candidats qui transforment la rencontre en véritable calvaire.

« Pouvez-vous me préciser votre cœur d’activité ? »
C’est, de loin, la plus mauvaise manière de commencer un entretien d’embauche. Méconnaître le secteur d’activité dans lequel évolue l’entreprise qui vous reçoit est impardonnable.
Et le plus souvent rédhibitoire. « Je me souviens d’un candidat qui ne s’était pas renseigné sur nos différents pôles d’activité et qui m’a demandé, en début d’entretien, si notre entreprise éditait des bandes-dessinées, raconte Aymeric Vincent, DRH adjoint du pôle littérature du groupe Editis. Je me suis tout de même efforcé de poursuivre l’entretien mais j’ai constaté que ce comportement "je-m’en-foutiste" se confirmait par la suite. » Pour éviter ce faux pas, quelques recherches sur internet s’impose, car ce manque de curiosité peut coûter très cher.
« Écoutez, ça fait 20 ans que je fais ce métier…»
Ce n’est pas parce que vous justifiez d’une expérience professionnelle conséquente que vous êtes dispensé de répondre aux questions d’un employeur. « Les profils confirmés ont tendance à prendre les recruteurs de haut et partent du principe qu’ils n’ont pas à démontrer leurs compétences étant donné leur longue expérience », constate Odile Saliou, consultante en recrutement chez Manpower au sein de l’agence Ingénierie Île-de-France.
Mais, le rôle d’un recruteur n’est pas uniquement d’évaluer les compétences techniques ou managériales d’un candidat. « Nous essayons également de cerner ses qualités comportementales afin de voir si elles peuvent coller avec les valeurs de l’entreprise », rappelle Odile Saliou.

« Bonjour. C’est sympa de me recevoir. »
Tutoiement, gestes déplacés, désinvolture… La familiarité n’a pas sa place dans les entretiens. Et ce même si le courant semble bien passer avec le recruteur. « Il arrive que certains candidats oublient le cadre de l’entretien d’embauche et se sentent trop à l’aise », constate Aymeric Vincent. Certains secouent leur parapluie dans les couloirs de l’entreprise, d’autres déballent le contenu de leur sac sur le bureau du recruteur…
Ce manque de professionnalisme n’est pas rédhibitoire mais décrédibilise une candidature. « Lorsque les candidats adoptent des comportements trop amicaux, ma réaction est de les rappeler à l’ordre afin qu’ils ne commettent pas la même erreur devant le client final », explique Odile Saliou.

« Pouvez-vous me rappeler votre nom ? »
« Ne pas se renseigner sur le nom et la fonction de l’interlocuteur qui vous reçoit en entretien est une grave erreur », assure Paul-Emile Taillandier, dirigeant du cabinet Talents-clés Recrutement. Pour éviter de perdre des points dès le début de l’entretien, mieux vaut mener, en amont de la rencontre, quelques recherches sur Viadeo, LinkedIn ou sur le site corporate de l’entreprise.
Le jeu en vaut la chandelle : « pour réussir à convaincre son interlocuteur, il faut savoir adapter son discours », rappelle Paul-Emile Taillandier. Cette personne ne sera en effet pas sensible aux mêmes arguments selon qu’elle occupe un poste de responsable des ressources humaines, de manager ou d’opérationnel.

« Et blablabla, blablabla… »
Un entretien de recrutement est un échange. D’après Marie-Claire Lemaître, directrice générale du groupe Mercuri Urval France, certains candidats ont la fâcheuse tendance de l’oublier. « Pour des postes à dominante commerciale, il m’arrive de recevoir des candidats extrêmement envahissants. Ils veulent à tout prix tenir les rennes de l’entretien et débutent celui-ci en posant une flopée de questions de but en blanc. »
Certes, les questions sont les bienvenues en entretien d’embauche. Mais sachez qu’il y a un temps pour tout. « Ce comportement a tendance à alerter les recruteurs. « Il peut dénoter un manque d’écoute, un caractère dominant, une agressivité… », précise Marie-Claire Lemaître.

« À quoi servez-vous au juste ? »
Que vous rencontriez un cabinet de recrutement ou le service des ressources humaines de l’entreprise, remettre en question le travail d’un recruteur n’est pas une bonne entrée en matière. « À peine installé dans mon bureau, un candidat m’a fait comprendre qu’il trouvait inutile d’avoir un entretien avec moi et qu’il préférait s’entretenir avec le client final », se souvient Odile Saliou.
Habituée à ce type de remarques, la consultante ne s’est pas braquée. « Il n’est pas rare que les candidats aux profils techniques émettent des réserves quant à la valeur ajoutée des intermédiaires de recrutement. Je lui ai donc expliqué quel était mon rôle et la raison pour laquelle j’avais été mandaté par l’entreprise. »

Aurélie Tachot © Keljob – 23 octobre 2012